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Le « FIV » également connu sous le nom de « sida du chat », est une maladie qui a été largement médiatisée auprès du grand public. Les matous atteints de cette fragilité sont souvent abandonnés dans des refuges et ne suscitent pas l’intérêt des potentiels adoptants.
Pourtant, il n’y a aucune raison à cela ! Les fausses croyances sur les FIV ont conduit à d’innombrables euthanasies, à leur rejet, et par conséquent à la difficulté de les faire adopter. Et malheureusement, ces peurs persistent encore de nos jours.
Alors qu’est-ce que le FIV du chat ? Quels sont les symptômes ? Comment le détecter ? Comment se transmet-il ? Un minet peut-il guérir du Sida ? Zoom sur cette affection pleine de préjugés !
Le virus de l’immunodéficience féline est un rétrovirus de la famille des lentivirus (ou virus lent). Comme beaucoup d’autres maladies, il s’agit d’une affection virale. Ce virus se transmet par contact direct sang/salive, en cas de morsure profonde, lors de grosses bagarres ou par accouplement. Les matous ayant accès à l’extérieur et vivant en collectivité sont davantage à risque. Les mâles non castrés sont infectés en moyenne cinq fois plus souvent que les femelles.
Lorsque le chat est contaminé, il devient porteur du FIV, mais cela ne signifie pas pour autant qu’il soit malade. En effet, un chat peut être seulement porteur du virus. Dans ces cas-là, le virus sommeille. Il peut rester des années sans se réveiller et même ne jamais s’éveiller. Un chat peut donc vivre sa vie entière en étant porteur sain et ne jamais déclencher la maladie.
En cas de déclenchement, le virus est responsable d’une baisse des défenses immunitaires et favorise donc des infections secondaires, infections qu’il est important de soigner (l’exemple le plus courant est le coryza). En plus de ça, il est fortement recommandé de booster leur système immunitaire par une cure de vitamines chaque année ou deux fois par an.
Pendant la première phase de l’infection, qui dure entre 6 et 8 semaines, le FIV circule dans le sang et infecte les cellules du système immunitaire appelées « globules blancs ». Les chats peuvent présenter une augmentation de la taille des nœuds lymphatiques ainsi que de la fièvre, mais l’infection passe inaperçue dans la grande majorité des cas. La seconde phase correspond à une période de latence de plusieurs années pendant laquelle le virus est en « sommeil » dans l’organisme du chat. À ce moment-là, il ne présente aucun symptôme, mais reste contagieux, car le système immunitaire ne parvient pas à éliminer le virus.
Seule une partie des chats porteurs du virus développera des symptômes d’immunodéficience. Ces derniers apparaissent tardivement, au cours de la troisième phase de l’infection, lorsque le virus se réactive et provoque une destruction majeure des globules blancs. C’est le stade du SIDA au sens strict. L’animal devient alors plus sensible à de nombreux agents pathogènes et présente des épisodes de fièvre, une faiblesse et un amaigrissement progressifs. Il peut aussi être atteint de diverses infections, d’inflammations, ainsi que des risques accrus de développer certains cancers ou des signes nerveux à un stade très avancé.
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Le test rapide « Elisa » permet de détecter les anticorps contre le FIV. Il est déconseillé de faire tester les chatons de moins de six mois, car de faux positifs peuvent être révélés à cause des anticorps maternels. Si le chat a plus de six mois et est contrôlé positif au test « Elisa », il doit être confirmé par un test PCR. Malheureusement, il n’existe pas de vaccins contre le FIV.
Les études cliniques n’ont pas montré de différence significative du temps de survie chez les chats infectés par rapport aux chats sains, sauf si le minet infecté est âgé ou très jeune. Un chat porteur du virus FIV peut donc vivre normalement toute sa vie, sans déclencher quoi que ce soit. Il apportera à son humain autant d’amour qu’un autre ! Il est essentiel de rappeler que le FIV ne se transmet pas à l’humain, contrairement aux idées reçues.
La maladie ne se transmet que par morsure profonde, au sang, lors de grosses bagarres ou par accouplement. Or, la plupart des chats à adopter sont stérilisés, donc plus calmes. Il reste toutefois le risque de bagarre avec morsure au sang. Mais si les minets sont pacifiques et ne se battent pas, ils peuvent vivre ensemble sans que le virus ne se propage.
Ils ont aussi la possibilité de manger dans les mêmes gamelles, se toiletter mutuellement, ou encore dormir collés l’un contre l’autre. Nombre de protecteurs des chats le savent par expérience, car la plupart d’entre eux (associations, refuges…) ont des chats FIV+ et des FIV —, qui vivent ensemble depuis des années. Aucune transmission n’a été relevée, la condition étant que les chats ne se battent pas avec morsure au sang.
Une étude vétérinaire de longue durée effectuée dans des refuges, menée par le Collège de médecine vétérinaire de l’université de Purdu (Indiana, USA), et publiée en 2014, a tiré deux conclusions :
Les chats FIV+ peuvent vivre avec des chats FIV —, sans leur transmettre le virus, durant des échanges quotidiens normaux et quotidiens.
Les chattes infectées ne transmettent pas le virus à leurs petits.
L’étude a été conduite par le DR. Annette L. Litster.
Aucun traitement ne permet d’éliminer le virus. Si votre chat est porteur du FIV, il le restera toute sa vie. Mais il est important de rappeler que certains chats porteurs du virus ne développeront jamais de symptômes ! Ils peuvent vivre aussi longtemps que n’importe quel matou !
Alors, comment réagir face à ce virus ? Certains traitements antiviraux peuvent être prescrits pour limiter les symptômes, mais leurs résultats sont inconstants et leurs couts élevés. La meilleure chose à faire est de traiter les maladies secondaires entrainées par le sida. Ces animaux étant vulnérables, la prévention est d’autant plus importante. N’hésitez pas à vous tourner vers votre vétérinaire qui saura vous conseiller !
Sources :